Art et Histoire du Pays de Châtres
 

 

 

 

 

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LE DOMAINE DU MARAIS
17 mai 2008

Depuis la grande grille que nous franchissons, nous empruntons l’allée d’honneur en admirant les platanes qui ont plus de deux cents ans, et que Chateaubriand a cités dans ses Mémoires d’Outre Tombe.

Au bout de cette allée, nous sommes accueillis par Madame Anna de Bagneux, fille de Violette de Talleyrand.
Du château fort datant du Moyen Âge ne subsiste que le colombier, signe extérieur de richesse, appelé pompeusement le donjon, sous lequel se trouvent les cachots médiévaux, petites cellules basses de plafond.
Au XVIIe siècle fut construit un château de style Louis XIII, entouré de jardins à la française.
C’est Jean Lemaistre de la Martinière qui au XVIIIe siècle fera construire sur les plans de l’architecte Nicolas Barré le château que l’on peut admirer aujourd’hui. Le domaine est alors composé de neuf fermes et de trois moulins.

L’ornementation de la façade, dite façade publique, présente de nombreux angelots, des cornes d’abondance et le soleil. Le centre est composé de colonnes et d’un fronton, surmonté d’un dôme médicéen. L’accès au château se fait par deux entrées latérales derrière les colonnes.


La façade arrière dite façade privée présente un aspectsymétrique, plus sobre. Le théâtre permet au XVIIIe siècle de donner des représentations jouées par ces dames propriétaires du château pour leurs amis ou leurs invités. De l’architecture extérieure on peut encore admirer le campanile et le fronton antique.


À l’extérieur du château, on retrouve l’influence de Rousseau, c’est le retour à la nature. La Rémarde, encadrée de ruisseaux a permis à Nicolas Barré de remplacer la pièce d’eau préexistante par un immense miroir, le plus grand après celui de Versailles, d’une longueur de 540m.

Les jardins à la française ont été remplacés par des jardins à l’anglaise au XIXe siècle. La grande étendue de gazon est alors appelée tapis. Au début du XXe siècle, Boni de Castellane confie la restauration et la transformation du parc à Achille Duchêne, grand connaisseur de l'art de Le Nôtre, qui a déjà redonné vie à nombre d'oeuvres du maître et qui fournit un projet grandiose conforme aux goûts fastueux du comte.

Les travaux débutent en 1903. Devant la façade est du château, un vaste parterre rectangulaire de pelouses et de broderies, percé au centre d'un bassin oblong, est encadré par une rivière doublée d'un canal. Mais les multiples jets d'eau, les bosquets magnifiques et le canal réservé à l'aviron ne sont pas aménagés : les travaux sont arrêtés en 1906, lors de la séparation de Boni de Castellane et de son épouse Anna Gould.

Dans le parc, un souterrain, éboulé depuis, aurait été construit pour relier le château de Montlhéry.
Plus loin une rocaille, dite à l’italienne dans le style des XVIIe et XIXe siècle présentait une cascade.

L’ancienne glacière qui permettait l’été de retrouver la glace, découpée en hiver sur les étangs du domaine afin de conserver les aliments..
Des tables, bancs et fauteuils en marbre sont disposés dans le parc, dont certains ont malheureusement été dérobés.

LES PROPRIÉTAIRES


Parmi les propriétaires du domaine qui se sont succédé, deux ont particulièrement marqué le domaine de leur personnalité :

- En 1516, Jean Hurault, conseiller au Parlement de Paris et maître des requêtes, achète le Marais qu’il agrandit considérablement et dont il plante le parc. Les Hurault conservent le domaine jusqu’en 1706.

- En 1767, le trésorier général de l’artillerie Jean Le Maistre en devient propriétaire, il fait édifier par Nicolas Barré, de 1772 à 1780, un somptueux château sur l’emplacement du précédent. Par héritage, le château et ses dépendances reviennent à sa nièce :

- Adélaïde-Edmée Prévost (1755-1844), intelligente, raffinée et d'une grande culture, qui a épousé en 1780 Alexis-Janvier de La Live de La Briche.
Devenue en 1784 propriétaire du Marais, elle y anime un salon littéraire où brillent Saint-Lambert, Marmontel, l'abbé Morellet, et Florian, qui trouve en elle une inspiratrice. Après la Révolution, « l'institution la plus solide et la plus régulière de la monarchie » reprend : Chateaubriand, Sainte-Beuve, Morellet sont des habitués.
Dans le musée, un salon accueille les mannequins de cire de Mme de La Briche, du poète et fabuliste Florian et de Chateaubriand et de son amie Pauline de Beaumont, à l’image du salon littéraire que tenait Adelaïde de La Briche.

- Caroline, fille de Mme de La Briche et épouse de Mathieu Molé
- La duchesse de Noailles
- La duchesse de Talleyrand

- Violette de Talleyrand épouse de Gaston Palewski
Diplômé de L’Institut d’études politiques et de l’École du Louvre, Gaston Palewski (1901-1984) entre dans la carrière politique comme collaborateur du maréchal Lyautey au Maroc, puis de Paul Reynaud. Directeur de cabinet du Général de Gaulle à Londres, Alger et Paris, vice-président de l’Assemblée nationale, ambassadeur à Rome, deux fois ministre, président du conseil constitutionnel, sa vie politique est marquée pendant cinquante ans par son engagement total auprès du général de Gaulle.
Une petite salle accueille le musée Palewski.
- Anna de Bagneux et Charles Maurice de Pourtalès, enfants de Violette de Talleyrand.


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