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VISITE D’ÉTAMPES
Nous n’étions que onze personnes pour cette sortie annuelle consacrée à Etampes. Le point de rendez-vous avec Aurore, la conférencière, était au parking du Port. Notre déception fut vive devant le peu de personnes présentes. Cela ne nous a pas empêché de profiter pleinement de cette journée.
LA COLLÉGIALE NOTRE-DAME-DU-FORT
Les abords de cet édifice religieux ont été aménagés
en trompe-l’œil recréant ce qu’étaient les
bâtiments autour de l’église à une époque
lointaine.
Fondé dans la première moitié du XIe siècle par
le roi Robert le Pieux, cet édifice religieux était destiné
à accueillir douze chanoines, d’où son nom de collégiale.
Cette église, dédiée à Notre-Dame, est appelée
Notre-Dame-du-Fort. La présence de murs crénelés fait
bien sûr penser à un bâtiment fortifié, ce n’était
que dissuasion. Ce crénelage a été ajouté après
la construction de l’église, au XIIIe siècle.
L’église compte au moins sept portes parmi lesquelles le portail
royal dont le tympan est consacré à la représentation
de l’Ascension du Christ. «Au tympan le Christ se tient debout
entre deux anges, et les douze apôtres mutilés ornent le linteau.
Des vieillards de l’Apocalypse, assis et tenant des vases et des instruments
de musique, ornent les voussures...» ces trois voussures gardent encore
les traces d’une polychromie.
Trois statues-colonnes sont situées de chaque côté du
portail. La particularité de ces représentions bibliques est
que tous les personnages ont perdu leur tête. Cette mutilation date
des Guerres de Religion.
Nous pénétrons dans l’église au son l’orgue.
Ce sont de jeunes élèves qui s’initient à la pratique
de cet instrument dont la tuyauterie date du XVIe siècle.
Dans le transept nord, la peinture de l’Ecce Homo du XVIe siècle
est placée au-dessus de la porte de la chapelle, elle encadrait autrefois
une statue une statue de l’Ecce Homo.
Parmi les chefs d’œuvre que renferme cette église, nous
nous sommes arrêtés devant le vitrail des sibylles qui au nombre
de douze animent un arbre de Jessé. L’existence de cartouches
explicatifs indique que nous sommes devant un vitrail à iconographie
bavarde.
Sous le chœur de l’église Notre-Dame d’Etampes existe
une crypte très ancienne, seul vestige de l’édifice du
XIe siècle. On y accède par deux escaliers. Après la
Révolution, en 1811, elle fut restaurée. On voit cette date
au-dessus de l’escalier d’entrée. Il y a un autre escalier
en face ouvrant dans le bas-côté droit.
Dans le transept nord, la peinture de l’Ecce Homo du XVIe siècle
est placée au-dessus de la porte de la chapelle, elle encadrait autrefois
une statue du même sujet.
Sur la tourelle du chartrier se trouve une peinture de sainte Julienne.
Dans la chapelle sud, les vitraux, réalisés en 2006 représentent
saint Michel, patron d’Étampes. Dans le transept sud se trouve
un vitrail représentant saint Clément, que nous connaissons
bien pour être le saint patron de l’église d’Arpajon.
Ce vitrail daté du XIXe siècle a été offert à
la paroisse par la confrérie des meuniers riche et puissante à
Étampes, saint Clément étant le patron des meuniers.
Après cette visite, il est l’heure de se restaurer, chacun grignote
sur un banc du jardin public près de l’hôtel Anne de Pisseleu.
Par crainte du mauvais temps annoncé, nous abandonnerons la promenade
des vieux moulins pour faire une visite complète et guidée du
musée intercommunal.
LE MUSEE INTERCOMMUNAL D’ÉTAMPES
Le rez-de-chaussée du musée est consacré à la
paléontologie, avec de nombreux fossiles datant du Stampien, et à
l’archéologie. La nécropole de Chantambre près
de Buno Bonnevaux a révélé de nombreuses sépultures
et poteries. Les fouilles du palais capétien ont apporté de
nombreux témoignages de la vie quotidienne à Étampes.
Parmi les objets exposés, nous avons remarqué des mosaïques
provenant de Soucy la Briche et une stèle funéraire provenant
d’Arpajon.
Un texte figurant dans un ouvrage sur les richesses archéologiques
des communes de l’Essonne mentionne cette stèle comme provenant
de Saint-Germain-lès-Arpajon.
« Provenant de la commune de Saint-Germain-lès-Arpajon, la partie
supérieure d’une stèle funéraire en grès
(long.0,36m environ ;haut. 0,49m environ) figurant un personnage dans une
niche présentant une offrande. »
Nous avons également remarqué la très belle grille du
XIIe siècle de l’ancienne abbaye de Morigny.
Le premier étage rassemble les peintures et sculptures des artistes
qui ont marqué Étampes. Parmi les sculpteurs, Elias Robert natif
d’Étampes, auteur d’une statue en marbre blanc appelée
L’Enfant Dieu que l’on peut admirer au début de la galerie.
C’est le don par sa veuve du fonds de son atelier qui a permis la création
de ce musée à la fin du XIXe siècle.
Parmi les peintres, Félix Henri Giacometti natif d’Étampes
qui fut prix de Rome en 1854.
Les grands tableaux de Louise Abbema, représentant de jeunes et jolies
jeunes femmes, contemporaines de Sarah Bernard, dont l’artiste était
l’amie intime et dont elle a réalisé de nombreux portraits.
Beau portrait également de l’actrice Rose Chéri née
Rose Marie Cizos, native d’Étampes, réalisé par
Yvon Adolphe.
Sans oublier la partie du musée consacrée au peintre étampois
Narcisse Berchère.
Ainsi se termine notre visite au musée. Dommage que nous n’étions
que onze à en profiter !